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Georges Moustaki, ami du Monde Arabe, est mort

jeudi 23 mai 2013

Né à Alexandrie, Georges Moustaki s’est éteint dans la nuit du jeudi 23 mai 2013 à Nice où il vivait au calme depuis plusieurs mois. Le 3 mai dernier, il avait fêté ses 79 ans, mais le cœur n’y était plus. Sa vie avait basculé il y a quatre ans, le 8 janvier 2009 à Barcelone, quand sur la scène du Palais de la musique, il fut contraint de renoncer à aller au bout de son concert.
Sur scène, il ne remontera plus. Jamais. Atteint d’une maladie des bronches qui s’est révélée incurable, il aura passé le reste de sa vie à chercher désespérément un peu d’air. Celui qui se présentait comme "l’amant de la mer et du soleil" n’était pas du genre à rester ligoté à une bouteille à oxygène. Pas lui.
Depuis son enfance sous le soleil égyptien, celui qui réclamait "le droit à la paresse" tout en prônant "la révolution permanente" était fait pour la vie dans ce qu’elle peut offrir de meilleur : une enfance de petit prince, au soleil, face à la Méditerranée, regardant passer les jolies filles. Pas très surprenant qu’il soit devenu poète. Personne ne s’étonnait que les salles où il se produisait partout dans le monde soient pleines. AFP

Ami du Monde Arabe et oriental, il était notamment allé au Yémen, à Djibouti et en mer Rouge, jusqu’en Egypte, son pays d’origine, en 1995, à bord du paquebot Mermoz, en compagnie de plusieurs personnalités scientifiques, dont Jean-François Breton, Jean-Marie Dentzer, José-Marie Bel, et une équipe de France-Culture et de Bruno Frappat du Journal La Croix. Georges Moustaki, accompagné de son impressario, avec donné un concert à bord, passionné de rencontres et de découvertes.
La direction de l’Espace Reine de Saba transmet ses condoléances à sa famille et amis (es) et s’associe à la disparition de ce très grand Monsieur aux multiples facettes et au talent immense.

Autre article (le Monde, AFP) :
Le chanteur, né à Alexandrie de parents grecs, est mort jeudi matin à Nice. Georges Moustaki avait fêté ses 79 ans le 3 mai dernier.
Il avait quitté la scène il y a quatre ans, le 8 janvier 2009 à Barcelone, quand sur la scène du Palais de la musique il avait été contraint de renoncer à aller au bout de son concert en raison d’une maladie des bronches incurable.

Le parolier de Milord (1958), naguère chanté par Edith Piaf, dont il a été l’amant, avait confié en 2011 dans une interview à La Croix "être devenu plus sensible aux témoignages qui me réchauffent le cœur (...) Ces marques d’humanité m’ont permis de conserver l’envie de me battre. J’ai eu une vie passionnante. Je voudrais qu’elle le reste jusqu’au bout".

L’interprète du Métèque, son plus grand succès, dans les années 70, avait précisé : "J’écris, je peins, je dessine (...) Ce sont autant d’activités que je ne parvenais pas à pratiquer lorsque je désertais mon appartement pour partir en tournée."

Il s’est installé à Paris en 1951 et y a fait une rencontre déterminante, celle de Georges Brassens qui l’a intronisé dans les nuits de Saint-Germain-des-Prés. C’est en son hommage qu’il a adopté le prénom Georges. Il a écrit quelque trois cents chansons pour les plus grands interprètes, Piaf, Montand, Barbara, Gréco, Reggiani, avant de les chanter lui même avec succès.

Plusieurs autres de ses chansons sont devenues des classiques, comme celles interprétées en 1966 par Reggiani , Sarah, Ma liberté, Ma solitude, Votre fille a vingt ans, mais aussi La Dame Brune (Barbara, 1968), ou encore Joseph, La Marche de Sacco et Vanzetti.


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